Les Cahiers Rouges
J’attends l’ombre
comme un jardin
le feu est sans escorte
les moustiques sont au soir
hautes veilles transparentes
devant les crabes
comme des rivières
le vent est
au guet dans les cailloux
Aux caravanes de l’automne le ciel a ouvert ses portes
et ce sont des silences couchés sur la poitrine
étapes de sang aux angles de pierres
et ce sont les nuits sur nos cheveux
horizon violet là où tombent les volcans
comme ces bulles de lumière qui se sont établies
sur les arbres […]